PAE EVC: Comment rédiger sa copie d’examen?
GRILLE DE CORRECTION
Il existe bien une grille de correction aux EVC de la PAE. Dans certaines spécialités, le jury précise parfois le nombre de points attribués à une question. A titre d’exemple, le sujet des EVC pratiques de réanimation médicale de 2011: “ Donnez les principes de la réanimation cardio-pulmonaire initiale (15 points). Autre exemple EVCF de Médecine générale 2013, Question 27 :”Dans la maladie de Parkinson en phase d’état, quels sont les signes principaux (7 points).
La grille de correction officielle est élaborée par les jurys avant la correction des épreuves. Elle n’est pas divulguée, ni ne peut être connue par le candidat même en cas de réclamation. Pour rappel, tout candidat peut avoir accès à ses notes. Il ne peut contester la correction. Un système de double correction n’est pas exclu, comme pour l’ancienne formule du concours d’internat.
L’intérêt est de coller à cette grille sans en connaître les détails c’est à dire d’apporter des réponses le plus proche possible de la grille. D’où l’importance des mots et expressions clés. Ceux-ci ne sont pas des expressions miracle mais des notions connues et validées par la communauté scientifique. Il s’agit des termes et expressions habituels utilisés dans la description sémiologie la pathologie, les éléments diagnostiques, les examens complémentaires clés et les principes fondamentaux de thérapeutique.
En fonction du style des questions, deux principaux écueils sont à éviter: la réponse fleuve et la réponse télégraphique. Vous n’êtes pas invité à écrire un roman devant une question ouverte. Vous n’êtes pas non plus invité de citer les signes cliniques devant une question du style “quels sont les signes de thème pathologie… “. Les questions d’anatomie et de physiologie de l’EVCF dans certaines spécialités offrent volontiers ce piège de dérouler une réponse fleuve. Et pourtant, le correcteur n’attend pas de corriger un roman, il n’a pas de temps.
Pour coller à la grille, il est de la responsabilité du candidat de faire ressortir clairement les mots et expressions clés attendus. Pour revenir sur notre exemple sur la maladie de Parkinson (EVCF Médecine générale 2013), le candidat aurait l’intérêt de présenter la Triade clinique (Tremblement – Rigidité parkinsonienne – Akinésie) en donnant une brève description de chaque signe clé.
Question de thérapeutique de type “Quel est votre traitement”, savoir préciser en premier lieu qu’il s’agit par exemple d’une urgence médicale ou chirurgicale, ensuite préciser le type de service d’hospitalisation (Réanimation, USIC, USIN…) avant de parler proprement dit du traitement.
Si le jury vous demande de citer 4,5 ou 6 étiologies d’une pathologie, il faut les citer les unes après les autres en les alignant avec des tirets et non avec des virgules. Il faut s’en tenir à ce qui est demandé. Le jury ou le correcteur s’en tient à la grille, il n’a pas à choisir. Il est préférence de se limiter à cinq étiologies bien connues sur six que d’ajouter une sixième qui soit fausse. N’agacez pas le correcteur, séduisez-le par la pertinence de vos réponses.
LES 5 PREMIÈRES MINUTES
Au cours des 5 premières minutes de votre épreuve, il faut prendre le temps de lire en diagonale l’ensemble des sujets. C’est- à -dire survoler tous les sujets. Ne pas commettre l’erreur de découvrir les sujets au fur et à mesure et en commençant par le premier. Il faut se faire une idée globale de l’ensemble de l’épreuve avant de commencer à traiter les questions. Vous trouverez souvent en en-tête l’expression suivante: Tous les sujets sont à traiter ou tous les cas cliniques sont à traiter. Vous êtes dans l’obligation de traiter tous les sujets de votre épreuve. Cela ne vous oblige pas pour autant de suivre l’ordre chronologique des questions ou des cas cliniques. Il est conseillé de commencer par le cas clinique qui vous semble le plus abordable pour rentabiliser le temps. Toujours commencer par le dossier, la question ou le cas clinique que vous maîtrisez parfaitement. Ceci est stratégique, vous faites bonne impression correcteur d’emblée, vous engrangez des points, vous stimulez votre confiance et votre cerveau!
Une fois qu’on a pris connaissance de l’ensemble des questions ou des sujets à traiter, il faut établir un sur votre feuille de brouillon un ordre de traitement des sujets. Cela permet de mettre dans l’ordre dans sa tête. Il ne faut pas oublier que le stress est maximal pendant les premières minutes des épreuves.
Pour chaque sujet (sujet 1, sujet 2, sujet 3), il faut impérativement bien relire les questions. Dans certains cas cliniques, la réponse à une question peut être précisée dans les questions suivantes. Le diagnostic demandé à la première question 1 peut être suggéré à la question 3. Il est extrêmement préjudiciable de rédiger sa copie et se rendre compte après que l’on fait une fausse route, que la piste suivie n’est pas la bonne. Vous n’avez que deux (2) heures.
Il faut bien lire pour éviter certaines certains pièges. Car les épreuves sont parfois truffées de pièges. Quels sont les signes cliniques est différent de quels sont les signes (ce qui sous-entend signes cliniques et paracliniques). “Quel est votre traitement “(ce qui sous-entend traitement étiologique, traitement symptomatique ou adjuvant, Surveillance du traitement, mesures associées ou RHD) est différent de “quel est votre traitement étiologique ou quel est votre traitement anti-infectieux. il s’agit de subtilités qu’il faut connaître pour donner une réponse complète et claire.
En Médecine générale, savoir bien saisir si vous êtes au cabinet ou à l’hôpital. Ce n’est pas la même chose. Faire attention à la formulation “ Vous recevez dans votre cabinet…”. Le traitement prescrit en ambulatoire (en ville) peut largement différer de celui instauré à l’hôpital. La surveillance n’est pas la même. Le correcteur attend les mots : traitement ambulatoire”, ou indication d’hospitalisation si vous découvrez une urgence lors d’une consultation.
QUELLE EST L’ATTENTE DU CORRECTEUR ?
Vous ne passez pas le concours d’internat (ECNi) , un DU (diplôme universitaire), ou un examen classique. Il s’agit d’une épreuve de sélection.Vous êtes donc éprouvé, testé. Et vous l’êtes par des futurs confrères. Ils évaluent n’ont pas les connaissances d’un futur interne mais celles d’un médecin (ou pharmacien, dentiste..) appelé à prendre en charge des patients en Médecine Chirurgie Obstétrique (MCO) ou à gérer la pharmacie d’un hôpital. Vous êtes donc censé connaître le sujet. Il faut convaincre le correcteur que vous connaissez parfaitement le sujet, que vos connaissances ne sont pas approximatives et que vous n’êtes pas un danger pour le patient. Et que vous pouvez valablement travailler à ses côtés dans les semaines qui suivraient votre admission au concours. Primum non cere (d’abord ne pas faire de mal). En abordant les dossiers des EVCP, ne mettez pas en danger la vie de votre patient (que vous soignez sur le papier).
Si vous oubliez de prescrire- en cas de chute avec impact crânien même minime- un scanner cérébral non injecté chez une personne âgée sous anticoagulant, vous montrez au correcteur que vous êtes un danger. Même si les PMZ (pas mis égal à zéro) n’existent pas officiellement au concours, le correcteur s’efforcera de vous éliminer. Montrez-vous digne!
En premier lieu, il ne faut pas agacer le correcteur. Si le principe de la médecine est de ne pas être nuisible pour le patient, ici il faut se montrer propre, capable d’apporter une prise en charge impeccable.
Il ne faut pas présenter un roman au correcteur (c’est un rappel). Il suit une grille, il ne devrait pas chercher vos réponses au milieu des phrases touffues, mal formulées. Apprenez à formuler des réponses claires, des arguments à propos, pour attirer les faveurs du correcteur.
Pour gagner le maximum des points à une question, il faut s’efforcer d’être le plus exhaustif possible. Devant une question de type “quel est votre diagnostic”, il faut donner les éléments du diagnostic positif, étiologique, le diagnostic de la complication ou des complications…selon les cas. Le diagnostic positif lui-même comportant les éléments anamnestiques, de fréquence, les éléments cliniques (signes fonctionnels, signes d’examen), les éléments paracliniques (signes biologiques, imageriques, ECG…).
Un demi-point ou un point, c’est ce qui sépare parfois (hélas!) le dernier admis du premier recalé au concours. Nous avions discuté avec des candidats PAE qui ont échoué pour un demi-point. D’où l’importance de connaître aussi parfaitement que possible sa question et d’en faire la démonstration lors de la rédaction des réponses aux questions. Ne soyez pas adapte des réponses imprécises ou inexactes. Le meilleur conseil est de commencer par le sujet dont on a la maîtrise.
Il arrive dans certains cas, que certaines questions relèvent des connaissances basiques comme la dénutrition en Gériatrie: “ Quel est l’état nutritionnel du patient”,” précisez la formule de l’index de masse corporelle (IMC). Pour ce type de question, il ne faut surtout pas perdre des points faciles. Ils peuvent être déterminants dans le calcul de la note finale. Que le candidat ait à l’esprit son classement au concours- qui peut être déterminant dans le choix de poste (Reforme PAE 2020)
Article tirée du guide méthodologique.
Article complet: https://www.evc-pae.com/pae-evc-guide-methodologique-copie-du-concours-full-text